Les “Parcours” de Mario Bariona

Quelques mois après avoir accepté d’être programmé aux Pénitents blancs en 2014, Mario Bariona perd son atelier. Cela se passait il y a quatre ans. Depuis cette date l’artiste vit dans son studio de 37 m2, entouré de ses toiles.

Je suis une sorte de mort-vivant, exilé avec les personnages que j’ai peint. Quelquefois, ils se réveillent la nuit et nous parlons ensemble du passé. Eux aussi vieillissent, se dégradent... je ne les retouche pas! Jamais... au plus je les retourne vers le mur pour qu’ils se reposent. Certains sont à moitié emballés...

Pour l’artiste, tout est bien ainsi et non, il ne regrette rien! Il entonne la mélodie de Piaf et sourit d’un air espiègle. Pirouette ou sincérité? Il y a tant de fragilité et de solitude dans ce regard.

En appelant cette exposition «Parcours», Mario Bariona nous offre plus qu’un cheminement dans une vie d’artiste. Un témoignage simple, hétéroclite, sorte de dernier testament.

Dans ces confessions faites à Vence-culture à la manière des portraits chinois, l’artiste nous confie que son mot préféré est «je m’en fous», celui qu’il déteste est «politicien» et il nous explique vouloir être réincarné en «Ours brun».

Pour ceux qui ne pourront pas se déplacer aux Pénitents Blancs avant le 24 août, Vence-info vous offre la vidéo de l’interview en guise de dédommagement.

Mais une visite vaut mieux qu’un long discours.

Jacques Fournée

Article sur www.vence-info.fr